Depuis trois mois, les salaires à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ne sont pas payés, d’après le Saes (Syndicat autonome de l’enseignement supérieur). En mars dernier, le Saes a attiré l’attention des autorités sur ce manquement. Mais, jusque-là, rien n’a été fait. Voilà pourquoi un communiqué de presse du bureau de ce syndicat de l’enseignement du Supérieur, parvenu à notre rédaction, fait savoir qu’à partir de ce 6 juin, «le Saes ne tolérera plus un seul jour de retard dans le paiement des salaires et des autres sommes dues (Hc, perdiem de voyage d’études, primes de recherches)». Aussi, exige-t-il de l’autorité rectorale qu’elle «paie immédiatement les salaires de mai et les heures complémentaires du 2e trimestre».
Sans quoi, fort de son droit et de son obligation de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, le Saes serait obligé d’engager, toutes actions de manière à mettre fin aux manquements intolérables des autorités universitaires. D’ailleurs, les membres de cette organisation syndicale, qui disent avoir été «trop patients», ont affirmé leur volonté de confectionner un plan d’action indicatif fixant des modalités d’action, qui devront commencer par un arrêt de travail, dès le 1er juillet, si les salaires et toutes les sommes dues ne sont pas effectivement payés. Ils n’excluent pas, non plus, de reconsidérer leur adhésion à la réforme Lmd, qui «semble intéresser le Rectorat que le respect, le droit et la défense de l’honneur des principaux acteurs de cette réforme».
Après avoir rappelé le «rôle décisif» joué par le Saes, dans le dénouement de la crise universitaire de 2005-2006, les syndicalistes avisent que l’achèvement d’une année universitaire grandement sauvée par le Saes ne tient qu’à la diligence que les autorités rectorales et gouvernementales vont apporter au règlement régulier de leurs salaires.
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