Le chômage des jeunes constitue un des problèmes les plus pressants au Sénégal, a indiqué, vendredi à Joal-Fadiouth (Mbour), la Déléguée nationale de l’ONG espagnole "Intervida" au Sénégal, Esther Marcos, qui présidait une cérémonie de remise d’attestation à 60 personnes formées dans le cadre du projet de renforcement des capacités des femmes et des jeunes dans les zones périphériques de Dakar et Joal-Fadiouth.
Selon ladite ONG, citant le troisième Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP III-2011-2015), le taux de chômage, à Dakar, est estimé à 14,5%. Ce taux prend en compte les demandeurs d’emplois non disponibles pour travailler immédiatement, et les personnes restant à la maison et qui accepteraient un emploi s’il leur été proposé.
Au sens large, le taux est de 9,5% chez les hommes et 20,8% chez les femmes, et atteint son niveau le plus élevé chez les jeunes de 15 à 29 ans à 18,8%. Selon le DSRP de 2006, ‘’sur une population potentiellement active, notamment les individus de 10 ans et plus, estimée à 1 479 000 personnes, l’agglomération urbaine de Dakar comptait 756 300 actifs, soit un taux d’activité de 51,1%’’.
‘’Toutefois, plus que le chômage, c’est le sous-emploi qui constitue le principal problème du marché du travail à Dakar, car le taux de sous-emploi global qui s’établit donc à 72,5% de la population active, met en évidence le fossé profond entre l’offre et la demande d’emplois, preuve de l’incapacité de l’économie de la capitale sénégalaise à répondre aux besoins de sa population’’, a relevé Mme Marcos.
Elle a souligné que le secteur des entreprises privées informelles constituant de très loin le premier pourvoyeur d’emplois, s’est stabilisé entre 1980 et 2008, avec une évolution de 49,1%. Aussi 97% des emplois créés entre 1995 et 2004 l’auraient été dans le secteur informel, selon l’Agence française de développement (AFD), citée par Intervida.
‘’Ceci explique la persistance même de la pauvreté en milieu rural et dans les périphéries des villes où se réfugie la main-d’œuvre dans des activités de survie composant le secteur informel. C’était aussi le secteur où l’on gagne le moins, où les avantages sociaux offerts sont les plus bas et la protection sociale presque nulle’’, a relevé Esther Marcos.
Pour résoudre toutes ces difficultés socio-économiques, le projet de renforcement de capacités des femmes et des jeunes dans les zones périphériques de Dakar et à Joal-Fadiouth a mis en place un mécanisme de stratégie de suivi et de mise en œuvre tout au long dudit projet. Celui-ci a démarré le 1er juillet 2012 pour prendre fin le 31 décembre 2013, pour prendre en charge mille jeunes et femmes au niveau de Guédiawaye, Pikine, Dakar et Joal-Fadiouth.
Le maire de la commune de Joal-Fadiouth, Paul Ndong, était représenté à la cérémonie de remise d’attestations par son adjoint chargé de l’éducation et de la formation, Massène Sarr. La présidente de l’association "Dynamique Femmes", Yama Ndiaye, y était également.
2 Commentaires
Lom
En Août, 2013 (12:29 PM)Sen
En Septembre, 2013 (01:00 AM)Participer à la Discussion