De gré ou de force les étudiants, dans leur écrasante majorité, ont quitté le grand campus social du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Seuls les étudiants étrangers ou ceux qui font la ‘session rapprochée’ et qui n’ont pas où aller dans Dakar sont autorisés à loger à la cité Claudel ou à l’Ecole normale supérieure pour une durée déterminée. Moyennant une modique contrepartie.
Transformer la Cité Aline Sitoé Diatta (ex-Claudel) et les résidences de l’ex-Ecole normale supérieure en ‘hôtels particuliers’, c’est l’ingénieuse idée de la direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). En pratique, il s’agit, pour le Coud, de loger des étudiants et des non-étudiants pendant les vacances, moyennant une modique somme. Selon Lamine Touré, superviseur administratif et financier de la Fastef ‘les étudiants étrangers et ceux qui n’ont pas où aller sont logés à un tarif vacancier’. Et d’après les textes du manuel de procédures du Coud, ce tarif est de 1 000 francs par jour pour les étudiants et de 2 500 francs par jour, pour les non étudiants. Toutefois, d’après M. Touré qui trouve ce tarif élevé pour un étudiant, il y a une possibilité de réduction pour ceux qui en font la demande auprès du directeur du Coud.
A l’Ecole normale supérieure (Ens), on nous apprend que les étudiants seront logés jusqu’au 30 septembre. Mais ils ne disposent pas de restaurant. C’est pourquoi ils sont obligés de se rabattre sur les gargotes et autres restaurants privés. C’est certainement ce qui explique que ce n’est pas encore la grande ruée.
Ainsi le Coud, fidèle à sa mission de service social, a prévu des mesures d’accompagnement pour permettre aux étudiants étrangers et ceux de la Faculté de droit qui subissent présentement la session rapprochée, conformément à l’esprit de la réforme Lmd, de terminer l’année dans les conditions d’études adéquates. Ainsi, la cité des jeunes filles Alioune Sitoé Diatta (ex-Claudel) et les résidences de la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef, ex-Ens) ont été ‘réquisitionnées’ pour loger tout ce beau monde.
A la cité Aline Sitoé Diatta où ne logent que les étudiants de droit qui subissent la session rapprochée, le restaurant est ouvert pour ces derniers. Le temps pour eux de terminer leurs examens. A ce niveau, il n’y a pas de contrepartie financière, si l’on en croit les responsables de la cité. Les filles et les garçons logent dans deux pavillons distincts, précise-t-on.
Au même moment, la grande cité des garçons s’est, quant à elle, vidée de ses locataires. En effet, après plusieurs ultimatums jamais respectés, c’est finalement lundi dernier que les autorités du Coud ont pu convaincre les étudiants ayant fini leurs examens de rendre gentiment les clefs de leur chambre. Cela, pour que ‘les réparations nécessaires’ puissent être faites à temps avant l’ouverture prochaine du campus social dans la deuxième quinzaine du mois de novembre. Pour les délégués des étudiants, encore logés par le Coud dans l’attente de la réunion d’évaluation prévue avec la direction du Coud dans les prochains jours, ‘c’est de la répression’.
1 Commentaires
Fallcheikh
En Juillet, 2011 (21:50 PM)Participer à la Discussion