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VELINGARA - SEXUALITE PRECOCE : L’ECOLE, UN TERREAU FERTILE

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VELINGARA - SEXUALITE PRECOCE : L’ECOLE, UN TERREAU FERTILE
Scoopsdeziguinchor.Com : Jadis très ancré dans la tradition, le département de Vélingara n’est plus cette partie ou l’on tient à la préservation des valeurs traditionnelles. Il est devenu un terreau fertile aux grossesses précoces. Signe d’une oasis de débauche sexuelle. Quelques mois seulement après l’ouverture des classes plus de 40 cas de grossesses ont été signalées. Il est difficile ou chimérique d’entrer dans un établissement scolaire ou une jeune fille n’est pas enceinte.

Le phénomène des grossesses précoces est en phase de devenir une épidémie dans le milieu scolaire à Vélingara et touche tous les cycles, du primaire au secondaire .Le phénomène garde toute sa part d’insolite pour mériter d’être souligné . Les jeunes ont banalisé la sexualité .Le manque de vergogne, le non respect de sa virginité, la démission des parents et la pauvreté ont tout changé et font place à ce phénomène devenu un scandale .De l’avis de mère Banna « c’est devenu une banalité maintenant .Des petites filles dont l’âge varie entre 13 et 15 ans font des enfants n’importe comment » .Très nostalgique , elle déclare « notre époque perdre sa virginité avant le mariage est synonyme de honte pour toute la famille .Quand on tombe en état avant le mariage on est rejeté par toute la famille et la société ».Mais maintenant les parents , les autorités sont responsables de cette situation parce que les enfants sont trop libres au nom de la loi .

C’est le cas de la petite Diouldé qui est tombée enceinte très jeune .Elle affirme avoir eu son premier rapport sexuel à l’âge de 13 ans avec un enseignant dans son village natal et contracté sa grossesse à 15 ans avec un camarade élève .Les yeux dégagent encore sa minorité .Sur son visage , on lit une peur ou une réticence à se soumettre à nos questions .Elle porte depuis un ans un bébé de sexe féminin qu’on prend à première vue pour sa petite sœur .Le regard triste Diouldé raconte « je n’ai jamais cherché à avoir un bébé , il m’a obligé à avoir des rapports avec lui. C’était lors de l’ouverture des activités sportives et culturelles de notre collège .Un mois plus tard j’ai constaté que je n’avais plus mes règles » .Toutefois Diouldé regrette d’avoir un enfant à son âge parce que dit –elle « j’ai du mal à l’entretenir correctement ».

Elle révèle « je sais que mes autres copines ont eu la chance de ne pas tomber en état de grossesse mais elles font pire que nous ».Et comme très souvent l’attitude perplexe des mamans contribue pour beaucoup à la perversion de leur jeune fille , Diouldé raconte « ma mère n’a rien dit , c’est elle qui garde mon enfant quand je vais à l’école ou dans les soirées dansantes ».Si certains connaissent l’auteur de la grossesse , d’autres filles donnent naissance à des enfants sans père .Le plus regrettable on assiste de plus en plus à une nouvelle génération de papa adolescents , des élèves parents d’élèves.

Un phénomène complexe

Quelle solution face aux grossesses des mineurs dans le milieu scolaire? La question interpelle tous les acteurs impliqués dans le système scolaire pour le maintien des filles .Ces élèves à majorité adolescentes immatures , dont la jeunesse fait rayonner le corps parcourent les chemins parsemés de mille paires d’yeux qui les suivent et les désirent viennent des villages environnants et éprouvent d’énormes difficultés à terminer leur cycle à cause des grossesses qui ont des conséquences doublement néfastes chez la jeune fille ». D'abord à l’école c’est un motif d’abandon et d’exclusion scolaire. Ces grossesses restent une inquiétude et s’analysent sous plusieurs angles : en dehors de l’âge très vulnérable des filles, d’un manque d’information lié à l’absence de structures d’accueil aptes à répondre à leur besoin de prévention scolaire, à la pauvreté.

Pour l’essentiel, les grossesses sont l’œuvre des élevées, des ouvriers et parfois de leur propre enseignants .Et le résultat est le même. C’est l’abandon, le mariage précoce au premier arrivant ou le parent la renvoie de la maison familiale. Et bonjour l’errance d’une adolescente portant une autre vie sans soutien ni ressource, abandonné entre les griffes d’une gente féminine, qui vit ses pulsions dans un oasis de libertinage souvent jamais égalée .les parents se réfugient derrière le mariage pour « sauver ». La plupart de nos interlocuteurs pointent un doigt accusateur sur les parents qui ne parlent jamais a leur fille de questions liées à la sexualité.

De l’avis du président départemental de l’association des parents d’élèves, Sémou Diao « une démission précoce des parents entraîne une grossesse précoce » Selon Aissatou Diao du FAWE, seules les sanctions administratives aux coupables peuvent remédier aux phénomènes. Elle déclare « nous assistons parfois les parents dans leur plainte contre les hommes cités dans ce fléau mais les procédures judiciaires arrivent rarement à leur terme. L’auteur de la grossesse refuse de reconnaître ses œuvres ou fait un chantage à la fille qui tait son nom, en échange d’une prise en charge matérielle ou de promesse de mariage.

L’environnement mis en cause

L’environnement scolaire du département de vélingara pose problème, car il n’est pas souvent attrayant ni sécurisant pour les jeunes filles .Les élèves n’ont aucun lieu de distraction après l’école et pensent au bal ou à se fréquenter entre. Favoriser en cela par la l’habitat. Malgré le dispositif en information sur la santé de la reproduction, il y’a beaucoup d’élèves qui toment en état de grossesse .le manque de planification des rendez –vous occasionnant des rapports sexuels non protégés et voient les structures sanitaires comme lieu de prestation purement médicaux et non des lieux de quête d’information sont aujourd’hui autant de facteurs.

Ce qui constitue aujourd’hui un argument de plus pour ceux s’opposent à la scolarisation des filles. Et il en existe beaucoup au Fouladou. Pour ces gens, la fille doit apprendre à coté de sa mère comment tenir un foyer .Dans ce milieu ou la pauvreté est la chose la mieux partagée, il est indispensable que plusieurs problèmes d’ordre socioculturels soient résolus. Comment une jeune fille peut-elle envisager d’avoir un enfant sans avoir des moyens de l’entretenir ? Et par crainte du ridicule, de l’abandon ou de l’exclusion tentent d’abandonner l’école.

La libération de la jeune fille à Vélingara sera de dire « j’aurai un enfant quand je le voudrais, je n’aurais pas à me poser la question de la possibilité de l’élever ou de choisir définitivement entre lui et mes études ». Des lors toutes politiques de promotion de la femme ou de l’amélioration de son bien être doivent tendre à une nouvelle réglementation de la grossesse des jeunes filles à Vélingara devenue plus que préoccupante .Et là, le système éducatif gagnerait à prendre avec beaucoup plus de sérieux en charge les problèmes spécifiques du genre surtout en milieu rural.


Source : scoopsdeziguinchor.com



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