sur ce sujet.
"Tout le monde sait que je suis contre l’émigration de mes compatriotes. Ce sont des ressources humaines que nous perdons, surtout les cadres. Les cadres et les talents du Sénégal, je veux les garder chez moi, en Afrique", a déclaré le président Wade, cité par le quotidien français "Le Parisien". Il a estimé que l’immigration choisie touche directement les intérêts du Sénégal, précisant qu’il a eu mercredi dernier, à Paris, "une franche explication" sur ce concept avec M. Sarkozy.
"Ce n’est pas honnête de vouloir nous prendre les meilleurs de nos fils. Je l’ai fait comprendre à Sarkozy. (...) Nous sommes convenus d’échanger deux délégations qui doivent travailler sur ce sujet. Nos deux pays doivent discuter et ne pas agir de manière unilatérale", a insisté Abdoulaye Wade. Adoptée le 17 mai dernier par les députés français, la loi sur l’immigration choisie durcit les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, tout en privilégiant l’arrivée des travailleurs qualifiés.
Le nouveau texte, qui sera applicable après son examen par le Sénat, conditionne l’obtention du regroupement familial, dont la période passe de 12 à 18 mois, à la présentation de garanties de ressources et de logement. Il conditionne l’obtention de la carte de résident valable pendant dix ans à la connaissance de la langue française et à l’adhésion aux "valeurs républicaines". Le concept d’immigration choisie encourage surtout l’arrivée en France d'étrangers susceptibles d’apporter une valeur ajoutée à son économie et de participer à son rayonnement international.
Cette catégorie d’immigrés bénéficiera d’une carte de séjour renouvelable d’une durée de trois ans.
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