La «Belle» a finalement choisi le Duc pour aller se blottir dans ses bras. Car, pour la sixième fois, les «Duchesses» ont remporté samedi dernier la Coupe Arc-en-ciel battant sur le fil la JA : 61-60.
Les «Etudiantes» ne touchent plus terre. Sous les lumières de Marius Ndiaye, elles flirtent avec les étoiles, la Coupe Arc-en-ciel dans les bras, les «Duchesses» se lâchent sur le terraflex, elles s’enlacent, roulent à terre, fêtent une victoire qui a tardé à se dessiner. Sur le fil, Mame Diodio Diouf, meilleure joueuse de la finale et ses coéquipières savourent leur victoire : 61-60. Mais, que ce fut difficile ! indécis tout court. Il reste 30 secondes à jouer, la possession est JA, le tableau d’affichage affiche 61-60 en faveur des «Duchesses» qui jouent la peur au ventre. Leurs supporters en deviennent subitement aphones, Dame Diouf, le coach fait peine à voir. «Un match de basket forcément vous avez des sueurs froides, à la fin tout pouvait arriver, mais vous avez vu des joueuses comme Diodio qui ont su avec maturité et sérénité garder la balle jusqu’ à la fin», reconnaît-il. Mais, cette peur va vite passer. Car, une maladresse de la JA dans un ultime lancer donne la balle au Duc. Qui n’attendait que cette occasion pour la garder jalousement et prendre sa «Belle» rêvée dans ses bras.
Pour la sixième fois, le Duc soulève la coupe Arc-en-ciel. Et ses joueuses qui ont traversé la finale en habits de lumière se voient récompenser par les cours Sainte Marie de Hann (parrains de la finale) : Ndèye Maguette Sarr, meilleure marqueuse du match avec 23 points et Mame Diodio Diouf, meilleure joueuse posent sous les flashes des photographes.
Pourtant, cette idylle avec la Coupe Arc-en-ciel n’a pas été un long fleuve tranquille pour les «Duchesses». Qui ont puisé dans leurs dernières ressources pour tenir le coup. D’autant que, le troisième quart-temps a failli tourner à l’avantage des «bleu-blanc» qui ont profité du passage à vide et de la fatigue accumulée par les «Etudiantes» pour combler leur retard 52-45.
Le suspense est relancé à l’entame de ce quatrième quart-temps. Tout n’est pas encore perdu pour les enfants de la «Vieille Dame» qui redonnent de la voix dans les gradins. Le Duc doute. La JA reprend du poil de la bête. Mais, «l’Etudiante» Ndèye Maguette Sarr montre à Marius Ndiaye qu’elle est une «crack » devant le panier (23 pts) à elle seule. La «Vieille Dame» n’abandonne toujours pas. Et quand, Khady Sané de la JA remet les pendules à l’heure à 60-60 à 2 minutes de la fin. Marius Ndiaye se dit qu’une nouvelle finale débute pour le Duc longtemps poursuivi, mais jamais rattrapé au score. Un tout petit lancer réussi va faire la différence. 61-60 pour le Duc.
Au cours d’un match où, les «Duchesses» ont d’entrée donné du rythme à cette partie menant 20-10 dans le premier quart-temps et 36-28 à la mi-temps. Un avantage qui va fondre comme beurre au soleil, grâce à la combativité et la patience des joueuses de la JA. Une tactique bien élaborée par le banc, par le duo Cheikh Fall-Ousseynou Ndiaga Diop qui a voulu forcer le destin d’une rencontre en jouant sur les vertus d’endurance de leurs joueuses. «On a assisté à un grand match de basket. C’est signe que notre basket féminin peut nous donner de réelles satisfactions. Nous avons joué patiemment en changeant la défense, en alternant le jeu de manière à arriver à égalité de points et même à gagner. Il nous fallait marquer le dernier panier», souffle Ousseynou Ndiaga Diop, le directeur technique de la JA. Raté ! même si, le coach du Duc Dame Diouf avoue l’avoir échappé belle. «Le match a été difficile surtout en fin de partie, où l’on a baissé de régime parce qu’on a tourné presque à 7 joueuses, il y a des joueuses qui ont joué 40 minutes. Donc c’était sûr que, vers la fin, la fatigue allait jouer, on a essayé de gérer en prenant des temps morts, pour que les filles puissent récupérer et tenir le coup. Ça a payé, on a gagné par un point d’écart et c’est l’essentiel», se réjouit-il.
C’était dit, samedi, rien ne pouvait arriver à cette équipe du Duc qui, pour la sixième fois (1997, 1998, 2001, 2002, 2003 et 2006) gagne cette coupe Arc-en-ciel. Au grand dam, des filles de la JA qui quittent le stade laissant la «Belle» convolait en justes noces.
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