L’histoire nous apprend qu’ils ne sont pas nombreux les techniciens étrangers qui ont réussi avec la sélection nationale de football. En tout cas, ils ont connu des fortunes diverses dans la Tanière. Hormis Bruno Metsu qui s’est fait un nom avec les Lions du Sénégal en 2002, tous les autres entraîneurs étrangers qui ont été recrutés, se sont cassés les dents avec la sélection national.
Jusqu’ici dans l’anonymat au sein du monde sportif, Bruno Metsu, qui avait effectué un passage timide en Guinée Conakry, avait en effet, profité du travail remarquable qui avait été mené par Peter Schnittger.
Engagé quelques années auparavant, pour remettre de l’ordre dans le foot sénégalais, l’Allemand qui cumulait à l’époque les fonctions de Directeur technique national et de sélectionneur a qualifié l’équipe nationale en Coupe d’Afrique des Nations 2000 organisée conjointement par le Nigeria et le Ghana.
Une qualification qui mettait ainsi fin à une longue traversée du désert, après deux éditions successives ratées en 1996 et en 1998. Peter avait réussi à conduire l’équipe jusqu’en quart de finale perdu après prolongation (2-1) devant l’un des deux pays organisateurs, le Nigeria. Et c’est justement lors de cette édition que la génération des Khalilou Fadiga, qui a écrit les plus belles pages du foot sénégalais, s’est révélée. En effet, après cette place de quart de finaliste, les Lions ont disputé la finale deux ans après en 2002 au Mali avec Bruno Metsu qui a hérité du bon travail de fond réalisé par l’Allemand.
La qualification et le bon parcours des Lions au Mondial de la même année au Japon et en Corée n’est pas fortuite. Certes Bruno Metsu a eu du mérite dans les performances des Lions en y apportant une touche personnelle, mais l’essentiel du boulot a été réalisé depuis la base par l’Allemand. Autre étranger qui a réussi un passage honorable, c’est sûrement Claude Leroy. Débarqué au Sénégal avec le titre de champion d’Afrique en titre acquis avec le Cameroun dans son palmarès, le Français à la crinière blonde, a réussi un parcours presque parfait en Algérie en 1990. Avec les Lions du Sénégal il a terminé 4e après avoir dompté les « Lions indomptables » du Cameroun (2-0) en match de poule.
Lors de l’édition suivante au Sénégal, il n’a pu franchir les quarts de finale, éliminé qu’il était par les … « Lions indomptables » camerounais qui ont ainsi pris leur revanche. En 2004, un autre Français, Guy Stephen, n’a pu faire mieux en Tunisie. Comme son compatriote Claude Leroy, il s’est logiquement arrêté en quart de finale, battu par la Tunisie. Avec un bilan passable (une victoire, deux nuls et une défaite).
Il peut cependant se targuer d’avoir mieux fait que le Franco–Polonais, Henrik Kasperczack qui n’a pas pu franchir le cap du premier tour au Ghana en 2008. Un échec qui précipita son départ en pleine tempête. Son successeur et ancien second, Lamine Ndiaye, ne fera pas mieux malgré son ambition de relever le défi dès sa prise de fonction.
Qui sera alors le messie pour enfin faire figurer le Sénégal dans le palmarès africain ? La question reste pendante. Dans tous les cas, qu’il soit un étranger ou un local, « seule la compétence sera déterminante dans le choix du sélectionneur » précise, en substance, Saër Seck, le premier vice-président du Comité de Normalisation du football qui se donne le temps pour réfléchir.
0 Commentaires
Participer à la Discussion