En annonçant la candidature de Carlos Alberto Da Sylva au poste de sélectionneur national, « Vava » a défini le rôle et la mission de celui qui sera choisi. Et selon lui, les entraîneurs locaux n’ont pas leur place dans cette course. Les propos tenus à Saint-Louis en marge du tournoi sont clairs : « Il n’y a pas que l’équipe A au Sénégal. Les entraîneurs locaux doivent d’abord faire leurs preuves au niveau des clubs locaux ou bien avec l’équipe nationale junior ou olympique. Il y a de la matière pour les locaux, mais à l’heure actuelle nous cherchons un sélectionneur et non un entraîneur. Les joueurs expatriés ont un entraîneur qui les gère avec leurs clubs respectifs ». C’est dire qu’il y a un problème d’homme de qualité dans ce pays. Aucun entraîneur sénégalais ne semble être en mesure de nous valoir des satisfactions. Plus que le poste de sélectionneur, c’est le problème de la formation et du vécu de nos techniciens qui se pose. Bref, le ministre des Sports n’entend pas se laisser faire. Et, il s’est fait une religion, le prochain sélectionneur sera « toubab ». Car, pour le patron du département des Sports, il y a une mission bien définie pour celui qui sera choisi. Et, la balance penche du côté des étrangers. « Les sélectionneurs étrangers viennent monnayer leur expertise un temps avant de repartir. Le bon choix est de confier l’équipe nationale du Sénégal à un entraîneur qui peut nous permettre de remporter un trophée continental ». Et, dans son schéma, les techniciens Sénégalais joueront les seconds rôles. Car, selon Daouda Faye « il faut qu’ils soient associés à des entraîneurs locaux deux à trois comme cela a été toujours le cas au Sénégal ». Mais « Vava » ne perd pas de vue qu’au moment du choix, le meilleur profil aura gain de cause. L’opinion ne nous permettra pas d’aller vers la médiocrité. Nous avons l’embarras du choix, mais nous avons à faire le choix de l’embarras », a-t-il dit. Les choses sont claires pour tout le monde. Et chacun sait à quoi s’en tenir.
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