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DEPART - Les Lions et leur staff quittent Dakar ce midi pour Ouagadougou : Fidèle à Rewmi, Mbacké Seck cloué au pays

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DEPART - Les Lions et leur staff quittent Dakar ce midi pour Ouagadougou : Fidèle à Rewmi, Mbacké Seck cloué au pays

Sauf retournement de dernière minute, l’Equipe nationale du Sénégal va s’envoler ce midi pour Ouagadougou sans Mbacké Seck, biffé de la délégation par le ministère des Sports. Le chargé de communication de la Fédération sénégalaise de football paierait son engagement politique pour Rewmi et son président Idrissa Seck.

Il feignait de ne pas le savoir. Le ministère des Sports le lui a rappelé plein pot. Dans le «Politique Fc» du Sénégal actuel, où les «coups bas» ont valeur de coups d’éclat, il fait paria de porter le maillot orange de Rewmi. Mbacké Seck, fidèle de Idrissa Seck, a reçu hier un taquet mémorable. Exceptionnel, surtout : «C’est la première fois, depuis que je suis à la Fédération sénégalaise de football, que l’on me sorte de la délégation quand l’Equipe nationale va se produire à l’étranger.» Ce midi, les Lions vont donc s’envoler pour Ouagadougou, à bord de la Pointe du Sangomar, sans leur relationnel presse. Pour la première fois depuis bien longtemps.

Mais qui a bien pris Mbacké Seck par le bout du maillot pour l’extirper de la «tanière» ? Du banc des récusés, l’évincé pointe son doigt, comme un vieux réflexe : «Ce n’est personne d’autre que Alioune Dramé, le directeur de Cabinet du ministre des Sports, qui m’a enlevé de la liste. Ce n’est pas la première fois qu’il essaye. Par le passé, il a tenté par deux fois de me sortir de la délégation. Sans réussite, car la Fédé avait insisté. Mais cette fois, on me fait payer mon appartenance politique. Je suis du camp d’Idy, je l’affiche et au ministère, on ne peut pas l’accepter par ces temps qui courent.» Alioune Dramé quitte le box de l’accusé et s’en va réfuter la charge de «nettoyeur» : «Non, ce n’est pas le ministère ! C’est la Fédé qui, devant le devoir de réduire une délégation pléthorique, a choisi de le sortir de la liste.» A la Fédé, on jure pourtant, la main sur l’écusson national, n’avoir jamais lâché un des leurs : «C’est le ministère !» Est-on chez les fous, spécialistes du vrai-faux esclandre ?

Mbacké Seck préfère partager son intime conviction sur un énième incident qui éclaire une nouvelle fois l’invisible du ménage larvé entre la Fédé et la tutelle : «Depuis le début, l’en-tourage du ministre ne m’a jamais pardonné mon avis personnel sur Daouda Faye «”Vava”. J’ai toujours dit que ce n’est pas qu’avec ce “dictateur” que le sport sénégalais va connaître des avancées. Je suis franc et j’ai toujours maintenu mes propos. Du coup, au ministère, on fait tout pour me les faire payer. On y dit que je suis pro-Idy et en plus, j’ai passé mon temps à insulter le ministre lors de la dernière crise avec la Fédé et il faut que je paie pour ça.» Quitte à gripper la machine de la sélection, cette «chose sacrée» aux yeux de Alioune Dramé ? «Car, dans le genre de déplacement comme celui du Burkina, c’est moi qui, en plus de petites aides obscures au niveau de l’intendance, organise tous les rendez-vous médias, fixe les points de presse d’avant et d’après-match des joueurs et du staff technique avec la presse locale et les envoyés spéciaux de la presse sénégalaise, éclaire le chargé de communication de la Fsf. Faute d’une organisation, les journalistes viennent souvent perturber la quiétude de la sélection. Notre Equipe nationale est médiatiquement attractive et subit toutes sortes sollicitations.»

Mais voilà, au ministère, où on s’embarrasse peu des notes de style, on a préféré envoyer des supporters à sa place. Et Mbacké Seck en sourit, la joie mauvaise : «Ce qui est à la fois amusant et révoltant, c’est de croire qu’on peut me punir en m’empêchant de voyager. C’est oublier que j’ai été pendant six ans président du Conseil national de la jeunesse et j’ai eu à faire le tour du monde (...) Cela dit, je suis pro-Idy et je le resterai. Mais si je dois servir le pays, en l’occurrence l’Equipe nationale, je le sers sans arrière-pensée. J’ai connu trois staffs (Guy Stephan, Laye Sarr-Amara Traoré, Henryk Kasperczak) et personne ne s’est plaint de mon boulot. Mais voilà, aujourd’hui, dès qu’on évoque Rewmi, il y en a qui sa’affolent.»



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