IBRAHIMA SONKO - Viendra ou viendra pas en Equipe nationale ? : «Si demain je suis sélectionné, j’y réfléchirai»

Auteur d’un bon début de saison avec Reading (Premiership anglaise), Ibrahima Sonko, défenseur central surpuissant, fait preuve de la même fermeté aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Difficile aujourd’hui de le dribbler, difficile aujourd’hui de lui soutirer l’information que tout le «Sénégal du football» attend : Est-il enfin prêt à arborer le maillot frappé de la tête du Lion ? Où va-t-il succomber à la tentation de l’Equipe de France ? Surprise : lui dit n’avoir pas le temps à ça. Préoccupé aujourd’hui à continuer avec Reading, actuel huitième de la Premiership, à s’accrocher au wagon de la tête de l’élite du football anglais. Dans cette séance d’explications express, l’enfant de Bignona (26 ans) dispute un match à paroles aux antipodes de celui livré quelques semaines plutôt dans nos colonnes où il clamait son envie de répondre à l’appel de la mère-patrie. Aujourd’hui, Sonko, plus indécis que jamais, s’est même mis sur la défensive. Il fallait lui arracher les mots, comme d’autres arrachent des dents.

Qu’est-ce qui explique votre bon début de saison avec Reading ?

C’est simple, on a une bonne équipe, une bonne entente. Il n’y a pas de recette miracle. Je joue avec les mêmes gens depuis des années, je les connais, ils me connaissent, je connais leurs points forts et chacun fait son travail. Quand on s’entend bien, on a forcément une bonne équipe.

Quel est le secret de cette équipe de Reading, un promu en pleine réussite en Premiership ?

L’amitié qu’on a entre nous, c’est tout. On se connaît depuis longtemps, on joue ensemble et ça baigne. Comment un défenseur qui brille autant en club ne joue pas en sélection. Avez-vous parlé récemment avec le sélectionneur national Henryk Kasperczak, le sélectionneur des Lions du Sénégal ?

Je n’ai à parler avec personne, je n’ai pas été convoqué, parce qu’il n’y a pas de match pour le moment. Donc, je n’y pense pas, je ne pense à rien. Pour l’instant, je m’occupe de mon club. Le jour où j’aurai ma convocation, je verrai ce que j’en ferai.

Cela veut dire que vous allez en discuter avec votre famille, vos proches en général ?

Quand j’aurai une sélection, j’en discuterai avec les personnes concernées. Pour l’instant, je n’ai pas de sélection, il n’y a rien. Je n’ai pas besoin de m’en soucier. Quand j’aurai une sélection, je la prendrai et j’y réfléchirai sereinement.

Et si demain, vous êtes sélectionné ?

(Il se répète) Si demain, je suis sélectionné, j’y réfléchirai.

Qu’est-ce qui explique votre indécision à rejoindre la sélection ?

Je n’ai pas à être indécis ou quoi que ce soit. Ce que je dis, c’est que le jour où j’ai une sélection, j’y réfléchirai. Pour l’instant, je ne suis pas sélectionné, j’ai été appelé et personne ne m’en a parlé. Le jour où j’aurai des papiers devant moi montrant que j’ai été sélectionné, je prendrai une décision. Alors, à partir de ce moment, j’en parlerai avec mon coach qui en parlera aux joueurs pour les avertir. Le jour où j’aurai une décision à prendre, je la prendrai.

Pour ce match annulé contre le Nigeria, étiez-vous prêts à venir ?

(Il esquive) Comme le match a été annulé, je n’ai pas à répondre à cette question.

L’Equipe nationale du Sénégal représente-t-elle un intérêt pour vous ?

Pour tous les joueurs qui jouent au haut niveau, jouer en Equipe nationale est quelque chose d’intéressant. Mais comme je l’ai dit, pour l’instant, je n’y pense pas. Parce qu’il n’y a pas de match en vue.

Avez-vous eu une discussion récente avec un joueur sénégalais pour tenter de tâter le pouls de la «tanière» ?

Ces temps derniers, je n’ai parlé à aucun des joueurs. Mais j’espère que, dans le futur, ça se fera. Et avec le sélectionneur pareil, il n’a aucune raison de m’appeler, car il n’y a aucun match. Quand le temps viendra et qu’une sélection se profile, je parlerai avec le sélectionneur.