Christian Gourcuff, entraîneur du Fc Lorient qu’il a fait accéder en Ligue 1 à trois reprises (1998, 2001, 2006), ne serait pas contre l’idée de diriger le banc de l’Equipe nationale de football du Sénégal. Dans un entretien à diffuser, aujourd’hui, sur les ondes de la Rfm, le coach lorientais estime «qu’il faut déjà s’imprégner des choses, du contexte actuel du football sénégalais. Je connais plus le foot ivoirien parce que j’ai aussi eu beaucoup de joueurs ivoiriens, j’ai aussi été en Côte d’Ivoire, je n’ai pas la connaissance précise de la situation du football sénégalais». Ensuite, le père de Yoan Gourcuff (Bordeaux), actuelle star du football français, pense qu’il faut aussi connaître les dirigeants du football sénégalais et vice-versa, pour qu’une éventuelle relation puisse être établie. À propos de la sélection nationale, l’ancien professeur de Mathématiques, aujourd’hui âgé de 54 ans, émet un avis favorable, même s’il déclare savoir «qu’il y a eu des résultats un peu décevants ces dernières années, après des années de gloire».
«Je pense aussi que la sélection est dans une phase de restructuration, argumente-t-il ; mais je sais déjà qu’il y a deux excellents joueurs qui font les beaux joueurs des plus grands clubs français.» Et c’est le moment des éloges à l’endroit de Mamadou Niang (qu’il considère comme le meilleur attaquant du championnat français) et Souleymane Diawara, auteur, selon lui, «d’une remarquable saison». «Ce sont deux joueurs confirmés qui ont déjà prouvé toute leur valeur», poursuit-il à propos de l’attaquant de l’OM et du défenseur des Girondins de Bordeaux, dont les clubs mènent les débats dans l’élite du football hexagonal. Par ailleurs, Gourcuff a déjà managé des internationaux sénégalais durant sa carrière. «J’ai entraîné des joueurs sénégalais comme Lamine Diatta à Rennes, Pape Malick Diop à Lorient et le dernier que j’ai entraîné, c’est Rahmane Barry (à Lorient).»
Par ailleurs, il faut souligner que Christian Gourcuff, souvent encensé par la presse française pour la philosophie de jeu “à la nantaise” qu’il inculque à son équipe, est proche de la fin de son contrat avec Lorient, et il souhaiterait même ne pas aller au terme de son celui-ci qui expire dans moins d’un an (en 2010). Même si le président du Fc Lorient souhait poursuivre l’aventure avec lui, Gourcuff n’émet pas dans la même longueur d’onde. Sur les colonnes du quotidien français «L’Equipe», il soulignait, samedi dernier, qu’entre Lorient et lui, c’est particulier, mais il ne s’empêche pas de prendre des pincettes : «Mon nom est évoqué ici et là. Pour le moment, aucun club ne m'a contacté. Mais, je me pose forcément des questions.» Et si les réponses se trouvaient à Dakar ?
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