La scène se passe au tournoi de Montpellier (ATP 250). Le Tunisien Malek Jaziri mène un set à rien (6-3) contre le joueur ouzbekh Denis Istomin avant de jeter curieusement l'éponge. Stupéfaction générale dans un premier temps. Mais très vite, les doutes se confirment et on comprend qu'il ce qu'il se passe. En jetant un œil au tableau, on constate qu'en cas de victoire, Jaziri aurait été amené à affronter un joueur... israélien, Dudi Sela (87e mondial).La raison officielle de son abandon: une blessure au coude. La raison officieuse est d'ordre diplomatique: même si les faits devront être avérés, il y a fort à parier qu'il a tout simplement voulu éviter de jouer contre un joueur issu de l'État hébreu. Ce n'est pas nouveau, Jaziri subit des pressions de l'État tunisien qui désire par ce geste fort, marquer son soutien envers la cause palestinienne.
Patrice Dominguez, directeur du tournoi de Montpellier, a beau déclarer que le joueur "souffrait des suites de sa blessure au coude contractée en Australie", en coulisses, personne n'est dupe. Car le joueur tunisien est coutumier du fait. En octobre 2013, alors qu'il s'apprête à disputer un quart de finale à Tashkent (Ouzbékistan) contre l'Israélien Amir Weintraub, le 196e mondial, mais surtout un ami, au mariage duquel il a été invité, il se voit interdire par sa Fédération de monter sur le terrain.
Pressions politiques
Pour Emir Jaziri, frère et manager de Malek Jaziri, il y a bien eu des pressions "politiques" de la part du ministère des Sports tunisien. "Sur le plan politique, on a reçu un ordre de ne pas jouer", a-t-il affirmé, le 14 octobre, à l'AFP, à Tunis, mail à l'appui. Et voilà le tennisman israélien au cœur d'un imbroglio politico-sportif consternant et contraire aux valeurs que véhicule le sport.
Quelques mois plus tôt, en avril, c'est l'équipe nationale tunisienne de taekwondo qui avait été rappelée à l'ordre pour avoir rencontré des athlètes israéliens, lors d'une compétition en Belgique, "sans consultation préalable avec l'autorité de tutelle". Le ministère des Sports avait ordonné une enquête, sans jamais ensuite en annoncer les conclusions.
"Pas de place pour les préjugés raciaux dans le sport"
Suite à l'affaire de Tashkent, la Tunisie avait été privée de participation à la Coupe Davis pour un an, alors que Jaziri avait été blanchi.
"Il n'y a pas de place pour les préjugés raciaux, dans aucun sport ni société", avait déclaré Francesco Ricci Bitti, le président de la Fédération internationale de tennis (ITF). Une "décision malencontreuse", contraire à la constitution de l'ITF, qui prohibe toute "discrimination basée sur la couleur, la race, la nationalité, l'origine ethnique ou nationale, l'âge, le sexe ou la religion".
Autre forfait qui avait fait couler beaucoup d'encre en 2013: celui de la joueuse tunisienne Ons Jabeur, qui avait abandonné alors qu'elle menait 6-3 4-1 en quarts de finale à Bakou (Azerbaïdjan). Son adversaire au prochain tour? L'Israélienne Shahar Peer.
Ou quand la géopolitique s'immisce de manière abjecte dans le sport...
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2 Commentaires
Madzo Sakho
En Février, 2015 (23:29 PM)Izi
En Février, 2015 (06:18 AM)Participer à la Discussion