Le flou qui entoure le match amical Sénégal-Angola du 7 février ne rassure pas le sélectionneur national. Henryk Kasperczak ne cache pas l’intérêt de ce match de préparation, important pour lui et sa troupe.
Henryk Kasperczak, le sélectionneur des Lions est en manque. Le jeu lui manque, ses Lions aussi. Et quand, dans son bureau de la Fédé en face du Cices, il aperçoit les nuages assombrir «son» match amical contre l’Angola du 7 février, le technicien Franco-polonais se fait du mouron, ses cheveux blancs se dressent et il hurle ses soucis. «Cette situation de flou qui entoure le match m’inquiète», souffle-t-il, pas du tout rassuré par les attitudes du ministre des Sports Daouda Faye qui continue de soulever des suspicions sur une rencontre cruciale dans la préparation des Lions.
En fait, ce Sénégal-Angola est une date-Fifa charnière avant la réception, à Dakar le 25 mars, de la Tanzanie en éliminatoires de la Can 2008. Alors, le sélectionneur national coache désormais sur deux tableaux, soit délocaliser le match ou le jouer dans des conditions de sécurité optimales, Kasperczak ne se casse plus la tête. Il veut jouer ce match, il veut jauger du niveau de sa troupe, de la forme de chacun de ses Lions. «Personnellement, je compte jouer à Dakar où à l’extérieur. Parce que c’est important de jouer le match donc on ne se fait pas de fixation, l’essentiel est de trouver la solution pour jouer», sérine encore le Franco-polonais. Décidé à jongler avec les Fédéraux qui font de ce match une sur-priorité, ou presque. «Nous avons défendu ce match contre l’Angola puisque nous avons raté une date Fifa contre le Nigeria. Alors, il est hors de question si nous voulons garder nos objectifs de qualification pour la Can 2008, de décaler encore ce match. la Fédération ne prendra jamais cette responsabilité», résiste Songo Matar Ndiaye, le président de la Commission des finances de la Fédé. Et Henryk Kasperczak de sauter encore sur l’occasion pour un appel au jeu. «Il faut qu’on se prépare en jouant, c’est le plus important parce que pour nous, le plus urgent c’est de jouer ensemble», insiste-t-il.
Certes, sur le plan de la préparation, la Tanzanie a de l’avance sur le Sénégal, mais cela n’empêche pas au Franco-polonais de dormir. «En Afrique, c’est comme ça, tout le monde se prépare, mais nous comptons sur nous-mêmes et c’est le plus important», juge-t-il. Lui qui ne cache pas que ses Lions sont aussi en manque de la «tanière» et du jeu. Il dit : «Les joueurs veulent jouer ce match. je pense que la meilleure manière de préparer ces éliminatoires de la Can 2008 au Ghana, c’est de jouer.»
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