La victoire
Ce combat a été pour moi d’une importance capitale. Je devais apporter un démenti aux gens qui ne croyaient plus en moi. Je voulais montrer que je ne suis pas vieux comme le pensent certain. C’est vrai, j’avais quitté l’écurie Fass sous l’influence de certains de mes proches, mais mon cœur a toujours été fassois. Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Il faut connaître les rouages de la lutte pour pouvoir évoluer dans ce milieu. Malheureusement, contrairement aux Fassois, mes parents du Baol ne connaissent pas bien la discipline. D’ailleurs, on peut dire que je suis le porte-drapeau de cette discipline dans notre localité et, seul, je ne peux rien faire. La preuve : il me manquait de la vivacité, je n’avais que ma volonté pour faire face à mes adversaires. Ce qui faisait ma force, je l’avais perdu en quittant l’écurie Fass ; mais Dieu merci : au regard de mon dernier combat, j’ai retrouvé à 50% mes marques. Je commence à me retrouver. À l’écurie Force Tranquille, j’étais mon propre entraîneur, contrairement à Fass où il y a des gens très cotés qui m’assistent sur tous les plans. Je suis entre de bonnes mains. Tapha Guèye, Ouza Sow, Balla Diouf et Papa Sow feront prochainement leur retour dans l’arène. Je vais écourter le repos qu’on m’avait donné pour venir leur prêter main-forte.
La préparation
C’est l’affaire des entraîneurs : Alassane Diakhaté, Serigne Ndiaye et Ibra Mbaye. Mais il faut souligner que dès mon retour à l’écurie Fass, Mbaye Guèye m’avait isolé à Fass Mbao où j’ai fait deux semaines d’entraînements intenses de remise à niveau. Après, Tapha Guèye a pris le relais. Il m’a soumis à des séances rigoureuses. C’est par la suite qu’on a étudié les forces et faiblesses de l’adversaire pour mieux lui faire face. Heureusement nos efforts ont été récompensés.
Je rends grâce à Dieu, je remercie mes parents et toute l’écurie Fass. À mon retour, j’ai constaté que les dirigeants nourrissent toujours les mêmes ambitions à mon endroit. Ils l’ont prouvé par leurs comportements. C’est pourquoi, du fond du cœur, je dis merci à tous les membres de l’écurie Fass, de plus petit au plus grand. À commencer par le Président Momar Ndiaye, Laye Mbengue, Abass Ndoye et Thierno Dramé. Ces derniers, on ne les voit pas, mais en réalité c’est eux qui gèrent presque tout. En discutant avec les uns et les autres et en élaborant des stratégies. Il y a aussi Mbaye Guèye qu’on ne présente plus de même que Moussa Ngingue et Tapha Guèye. Lequel n’a ménagé aucun effort pour mettre tous les atouts de mon côté lors de ce combat. Il y aussi mon frère Gris Bordeaux qui m’a été d’un soutien indéfectible. Bref, Rock Mbalax et moi, nous avons senti tous les lutteurs de l’écurie Fass derrière nous.
Les discours
Certains avaient prédit un retour en force de Zale Lô, d’autres le contraire. Ces derniers sont allés même jusqu’à dire que Zale est vieux et pourtant je ne suis pas plus âgé que les Yékini ou Balla Bèye. D’accord, avant qu’ils ne soient célèbres, j’ai été au-devant de la scène. Je suis allé au stade revanchard. Je voulais à tout prix honorer l’écurie Fass qui, malgré tout ce qui a été dit sur moi, a accepté mon retour pour faire de moi un vrai champion. Un vrai lutteur.
Le tournoi
Je ne sous-estime pas mes adversaires qui sont dans le tournoi mais je les avais dépassés de loin. Si je n’avais pas eu toutes ces difficultés, je n’allais pas être du lot. C’est vrai : ce sont des lutteurs très méritants et je les respecte beaucoup. C’est pourquoi je consacre mon énergie aux combats qui me restent avant de penser aux autres. Pour le moment, je me dois de confirmer mes résultats après chaque sortie.
Tapha Guèye
Que les gens fassent attention Tapha Guèye n’a pas encore dit son dernier mot. C’est le lutteur le plus aguerri, le plus expérimenté, le plus talentueux de l’arène. Ce n’est pas parce que Tapha Guèye est plus âgé que ces lutteurs qu’il ne pourra pas les battre. Ceux qui veulent l’enterrer vivant, nous leur donnons rendez-vous le 1er mai.
Mon souhait était de constituer un bouclier, de me dresser devant tous les jeunes lutteurs qui défient Tapha Guèye. Mais ce dernier a pris l’option de donner à la jeune génération sa chance. Sinon il fallait terrasser Gris Bordeaux et moi pour pouvoir faire face à Tapha. Il faut être indiscipliné pour ne pas être des jeunes lutteurs devant saisir leur chance devant Tapha Guèye.
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