«Le chef de l’Etat projette, au niveau du cadrage macro-économique, de faire passer le taux de croissance économique, de 4 à 7%, ce qui est quand même très ambitieux, compte tenu du comportement et de l’évolution de l’activité économique au Sénégal. C’est une projection qui est réalisable sur une longue période, mais il faudrait changer complètement de schéma politique, parce que le schéma qui est retenu par le régime actuel privilégie la logique de la redistribution sur celle de l’accumulation.
Alors que pour faire de la croissance, il faut créer de la valeur ajoutée, mais si on veut accorder plus d’importance au volet social par rapport au volet économique, atteindre ce taux de 7% paraît un peu chimérique. Donc il faut créer de la valeur ajoutée pour faire de la croissance et pour créer de la valeur ajoutée, il faut des entreprises. Pour cela, il faut que le secteur privé soit épaulé, mais on a assisté à des fermetures d’entreprises. C’est difficile, d’autant plus qu’il y a une fiscalité lourde à supporter, ce qui fait que les investisseurs potentiels risquent de ne pas être très motivés à venir au Sénégal. Il faut redéfinir la politique fiscale pour une meilleure attractivité du Sénégal. Pour avoir une croissance économique soutenue, il faut accompagner les entreprises dans leurs activités de création de richesses, mettre en œuvre des conditions leur permettant d’alléger leurs charges fiscales, augmenter les subventions qui leur sont accordées afin qu’elles puissent faire face à leurs coûts de production. Si l’Etat parvient à mettre en place ces stratégies, on pourrait avoir un taux de croissance de 4 à 6%, et atteindre 7% sur une longue durée. Ce sont les entreprises qui portent la croissance et pas l’Etat, et pour qu’elles puissent permettre au Sénégal d’atteindre ce taux de 7%, il faut qu'elles aient les moyens de leur politique.»
«Il faut d’abord stabiliser le taux actuel»
«On parle souvent d’émergence, mais cela ne se décrète pas, ça se construit sur une longue période, il y a des préalables. Ce qu’il faut faire pour le moment, c’est stabiliser le cadre macro-économique et avoir des taux de croissance soutenables et soutenus, en lieu et place des taux erratiques qui sont en dents de scie. On ne peut pas atteindre ce taux de croissance de 7% sur un horizon très court. C’est réalisable et on peut même aller au-delà, atteindre des taux à deux chiffres, mais il faut des préalables pour cela. Il faut d’abord stabiliser le taux actuel et renforcer le potentiel de l’économie sénégalaise. Le Plan Sénégal Emergent a été concocté, mais à mon avis, c’est un projet qui aura les mêmes effets que ceux qui l’ont précédé. Ce qui est fondamental, c’est le contenu et les réalisations qui seront extraites de ce projet. Parce qu’on en a vu beaucoup, mais jusqu’à présent, nous sommes à des niveaux de croissance faibles.»
ADAMA DIENG
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3 Commentaires
Ad
En Janvier, 2014 (13:11 PM)Dave
En Janvier, 2014 (13:37 PM)No Quel
En Janvier, 2014 (15:12 PM)IL A ETE MON PROFFESSEUR EN 2EM ANNEE IL EST UN GRAND MONSIEUR EXPLIQUE REK LAY DEFF
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