
La gestion de projet et la maîtrise d'ouvrage. Deux problématiques que rencontrent souvent les collectivités territoriales.
En effet, dans beaucoup de localités, les populations refusent d'utiliser des infrastructures construites pour elles. Par exemple, à Mbour, un montant d'un milliard de francs CFA a été investi pour la réalisation d'un abattoir. Les travaux de l'infrastructure ont été lancés par l'ancienne ministre de l'Elevage, Oumou Khairy Gueye Seck, sous le régime d'Abdoulaye Wade.
Idem dans la commune de Thiadiaye, où un garage a été entièrement construit.
Depuis leur construction et leur inauguration, les populations n'ont jamais voulu occupé ces infrastructures.
Ce cas de figure se répète dans d'autres localités.
Ainsi, pour mieux accompagner les acteurs locaux à mieux comprendre les mécanismes de la gestion des projets et la maintenance des infrastructures, le Forum Civil, en partenariat avec l'association des maires du Sénégal (Ams), organise une rencontre de deux jours, à Saly.
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Les communes n'ont pas souvent assez de ressources pour financer les investissements qui les attendent au niveau de leur périmètre communal. Ensuite, le peu de ressources dont ils disposent leur permettent de construire des infrastructures qui ne sont pas utilisées par les populations. L'État peut aussi construire des infrastructures au niveau de ces collectivités alors que le maire n'est pas informé, ni les populations '', assure Daouda Diop, coordonnateur du programme généralisation de la certification citoyenne dans les communes du Sénégal.
En outre, il recommande à l'État que le montant alloué aux collectivités puisse leur être transféré dans leur budget. '' C'est pour que les communes passent elles-mêmes les marchés et désignent l'attributaire de ces marchés. Et elles pourront vraiment contrôler la construction et faire le suivi des travaux pour qu'ils puissent avoir des infrastructures de qualité '', insiste Daouda Diop.
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